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vendredi, 05 décembre 2014

Hou hou hou hou, houuuuu

 

 

 

 

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Hibou moyen-duc,
Galerie d'histoire naturelle (XIXe s.) du musée des beaux-arts de Valence,

photographie : juillet 2014.

 

Voulez-vous écouter son chant ?

 

 

 

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (24)

 

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 54. Un livre de Sidrac, escript en françois de lettre de fourme, et au commencement du second fueillet a escript : Celui vint ; couvert de cuir vermeil empraint, à deux fermoers d'argent doré esmailliés aux armes de Mons. et les tixus de soye noire ; et pardessus ledit livre a une chemise de drap de soye noire, doublée de cendal vermeil ; lequel livre fut donné à Mons. à estraines le premier jour de janvier l’an mil cccc et trois [1403], par messire Guillaume Boisratier, à présent archevêque de Bourges. _20 liv. »

 

« Guillaume Boisratier, fils de Jean Boisratier, bourgeois de Bourges, dut sa fortune au duc Jean. Il fut successivement archidiacre de Paris, chanoine de la sainte Chapelle, prieur de Saint-Ursin, doyen de l'église de Bourges et archevêque. Il se signala en outre en diverses ambassades. Juvénal des Ursins et le moine de Saint-Denis font de lui un grand éloge. » (Hiver de Beauvoir.)

 

Il s’agit du Livre de Sydrac le Philosophe, également appelé Livre de la Fontaine de toutes sciences, un traité anonyme composite de la fin du XIIIe siècle se présentant essentiellement sous la forme d’un dialogue fictif entre un roi, Boctus, et un philosophe, Sydrac, le second répondant aux questions du premier portant sur l’ensemble des connaissances médiévales dans les domaines religieux, philosophique, astrologique et médical, sans oublier celui des « sciences naturelles ».

 

 

 

(à suivre.)

 

 

 

 

 

jeudi, 04 décembre 2014

Ciel versicolore

 

 

 

 

 

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Anonyme (anciennement attribué à Richard Parkes Bonington),
Le Parterre d'eau à Versailles (vers 1830),
exposition "De Gainsborough à Turner : l’âge d’or du paysage et du portrait anglais
dans les collections du musée du Louvre",
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

mercredi, 03 décembre 2014

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (23)

 

 

 

Introduction.

 

 

Sciences & Arts

Généralités

 

 

« 52. Un volume de Proprietatibus rerum, qui se commence au second fueillet : Diverses sciences que vous avez assemblez, couvert de cuir vermeil empraint, à deux fermoers d'argent doré sur tixu vert. _50 liv. »

 

Barthélémy l’Anglais (ou Bartholomeus Anglicus) composa ce livre en 1230-1240 et le publia sous le titre Liber proprietatibus rerum.  Ce « recueil de notions sur l’histoire naturelle, la médecine et l’art culinaire, qui a joui jusqu’au seizième siècle d’une grande célébrité (…) fut traduit en français vers 1362 par Jehan Corbichon, chapelain du roi Charles V, et d’après les vœux de ce prince. Il a été imprimé plusieurs fois aux quinzième et seizième siècles. » (Le Roux de Lincy, La Bibliothèque de Charles d’Orléans, à son château de Blois, en 1427.)

 

 

« 53. Un livre des Propriétés des choses, escript en françois de lettre de court, et au commencement a escript : Après parle ; couvert de cuir vermeil empraint, à deux fermoers de cuivre doré et cinq boustons de mesme sur chascun ais ; lequel livre les quatre secrétaires de Mons., c'est à savoir maistres Pierre de Gyvès, Michiel Lebeuf, Jehan de Candé et Erart Moriset, lui donnèrent aux dites estrennes mil cccc et trois [1403]. _50 liv. »

 

Cf. notice 52.

 

« Les quatre secrétaires du duc étaient dans l’usage de se réunir pour lui faire un cadeau le jour de l’an. En 1404, ils lui donnèrent un joyau d'argent doré pesant 9 marcs, fait en manière d'une table où étaient Dieu et les douze Apôtres. » (Hiver de Beauvoir.)

 

 

 

(à suivre.)

 

 

 

La chaude lumière

  

 

 

 

 

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Prosper Marilhat (1811-1847), Lisière de forêt au bord d'une rivière (vers 1840 ?),
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

 

mardi, 02 décembre 2014

Malédiction

  

 

 

Si j'étais Dieu (comme dit le roi Arkel dans Pelléas et Mélisande), je damnerais, pour quatre fois l'Éternité elle-même, et dans un Enfer qui ferait frémir Tertullien en personne, les architectes des immeubles qui, jamais, n'ont songé à concevoir et construire, entre voisins inévitables, des murs empêchant le bruit et le choc (selon le divin silence).

 

 

 

 

19:36 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Une cascade dans une assiette

 

 

 

 

 

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Hubert Robert (1733-1808), La Cascade (1793), huile sur assiette en terre de pipe,
[peinture réalisée par l'artiste lors de son emprisonnement à Saint-Lazare durant la Révolution],
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

 

Cieux intérieurs

 

 

 

 

 

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Dans la cathédrale Saint-Apollinaire (XVe-XVIIe s.), à Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

lundi, 01 décembre 2014

Le ciel immense

 

 

 

 

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John Constable (1776-1837), La baie de Weymouth à l'approche de l'orage (vers 1818-1819),
exposition "De Gainsborough à Turner : l’âge d’or du paysage et du portrait anglais
dans les collections du musée du Louvre",

musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

Ce tableau splendide, qui est au Louvre, comme il est étonnant, et instructif, de le voir selon une autre lumière, dans un autre musée ! Ses couleurs ne sont pas les mêmes : on dirait même que l'heure a changé, et que l'orage est plus proche...

 

(Et je relis ce que j'en écrivais naguère, ailleurs.)

 

 

 

dimanche, 30 novembre 2014

Rochemaure dans un livre

 

 

 

 

 

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Jacques Gautier d'Agoty (1716-1785), Le château de Rochemaure, gravure (planche II) 
extraite des
Recherches sur les volcans éteints du Vivarais et du Velay (Paris, 1778),
par Barthélémy Faujas de Saint-Fond (1741-1819), musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

samedi, 29 novembre 2014

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (22)

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 51. Un autre livre en latin, de Meditationibus editis ab Ancelmo Cantuariensi archiepiscopo, auquel a plusieurs belles oraisons, escript de lettre de fourme, et au commencement du second fueillet a escript : Tes dicam ; couvert de cuir, à deux fermoers d'or, où il a en chascun un escu esmaillié des armes de feu Mons., et au bout des tirans a un bouton de perle, a une chemise de drap de soie vermeille doublée de cendal vert, lequel livre l’évesque de Saint-Flour [Géraud du Puy ( ?-1420), évêque français, ambassadeur du roi pour l'Espagne et l'Angleterre] donna à Mons. aux estraines le premier jour de janvier 1409. _25 liv. »

 

Il s’agit de la Méditation sur la raison de la foi d’Anselme de Cantorbéry (vers 1033-1109), l’auteur du fameux Proslogion qui contient la « preuve ontologique » de l’existence de Dieu : en substance et très rapidement, Dieu existe, puisqu’il est ce qui ne peut être pensé de plus grand.

 

 

(à suivre.)

 

 

 

La touche libre

 

 

 

 

 

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Théodore Rousseau (1812-1867), Paysage d'automne,
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

 

vendredi, 28 novembre 2014

Le voyageur au manteau bleu, attendant la barque

 

 

 

 

 

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Hubert Robert (1733-1808), détail de l'Embarcadère méditerranéen (1771),
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

jeudi, 27 novembre 2014

Détail d'un ciel dans un musée (ou Le très léger détail)

  

à Denis Trente-Huittessan.

 

 

 

 

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Georges Michel (1763-1843), les nuages (détail) du Paysage près de Paris (vers 1820-25),
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

 

mercredi, 26 novembre 2014

Pour Georges Michel, dit Michel de Montmartre (ébauche d'un catalogue des œuvres visibles dans les musées de France et d'ailleurs)

 

 

 

 

Georges Michel (1763-1843), dit Michel de Montmartre, ne signait quasiment jamais ses œuvres, disant à juste titre, en substance, comme d'ailleurs Roger de Piles avant lui, qu'un tableau était beau ou ne l'était pas ; que peu importait, à la fin, le nom de l'artiste. Le nom, en l'occurrence, risque toujours d'agir, comme c'est désormais le cas de nos jours (car là c'est moi qui l'écris) comme une marque commerciale masquant l'essentiel (le beau, l'élevé, le passionnant, le troublant) au profit d'une renommée très rentable et organisée, quelle que soit la valeur réelle de l'œuvre. Combien de visiteurs, dans les musées, passeraient-ils indifférents devant cette toile si rien n'indiquait qu'elle est née sous le pinceau d'un Monet, d'un Caravage ? Combien d'autres seraient-ils réellement éblouis par tel Rothko ou Picasso si le cartouche du musée ne mentionnait pas le nom de l'artiste ?

 

C'est pourtant, sans doute, en partie parce qu'il ne signait pas ses tableaux que Georges Michel demeure méconnu ; considéré comme un petit maître (et alors ? ai-je envie d'écrire...), c'est à peine s'il est représenté dans les collections des musées. Le Louvre, qui publia cependant son Louvre, Toutes les peintures en 2013, possède au moins trois tableaux de Michel qui ne sont pas mentionnés dans le livre, au titre trop prometteur !

 

Le peintre, qui commença par copier excellemment les anciens Flamands (au point qu'il est tout à fait possible, je dirais certain, que nous croyons contempler, dans quelques galeries, certains Hobbema, Cuyp ou Ruysdael alors que nous regardons un Michel...), fut éclipsé, de son temps, par la peinture d'histoire noble, par les grandes figures de David, d'Ingres, ensuite par les couleurs éclatantes et sensuelles de Delacroix, enfin par les impressionnistes aux mille variations, si bien qu'il n'est guère cité qu'en passant, parmi les paysagistes français, comme un précurseur de l'école de Barbizon. C'est très injuste, mais j'y reviendrai, bien entendu...

  

J'esquisse ici le catalogue des tableaux (non des dessins, encore plus difficiles à contempler, sinon cachés) de Georges Michel que j'ai pu voir. Tout est pour le moment dans le désordre, car il faudrait distinguer, grosso modo, les trois manières du peintre : celle de l'imitateur des grands Flamands (vers 1790-1810), celle des merveilleux paysages avec figures (et ciels) (vers 1810-1820), celle enfin, qui touche au sublime (et qui se confond peut-être avec la deuxième), des ciels immenses et tourmentés, véritables explosions de peinture... La tâche est d'ailleurs ardue, le peintre, comme je l'ai dit, n'ayant signé ni daté ses œuvres.

 

 ______

 

Je serais très heureux qu'un Lecteur ou Visiteur de ce blogue m'aidât à compléter cette liste ! (J'envisage en effet une petite étude illustrée sur le peintre, et je sais faire un voyage pour un tableau... C'est un appel également aux collectionneurs privés, qui seraient infiniment remerciés s'ils m'ouvraient leurs mansardes, leurs hôtels ou leurs châteaux...)

 

_____

 

En attendant, voici ma liste des œuvres, vues (et photographiées) entre 2008 et 2015* ; elle comporte 33* tableaux, selon la géographie :

 * rectification du dimanche 24 janvier 2016.

 

Musée du Louvre*, Paris :

Vue de la Seine avec une diligence. (Tableau qui fut visible il y a quelques années, mais qui ne l'est plus depuis 2010, je crois. Attendons, donc...)

Aux environs de Montmartre. (Idem.)

____________ 

* Un Intérieur de forêt demeure non exposé au Louvre ; je ne l'ai jamais vu, depuis plus de vingt ans que je fréquente le musée, mais il figure dans plusieurs catalogues.

 

Musée Carnavalet, Paris :

Collines à Montmartre. (Actuellement invisible, en raison de travaux.)

Paysage des environs de Paris. (Idem.)

 

Petit Palais, Paris :

Troupeau sous l'orage.

 

Musée de l'Oise, Palais des Évêques-Comtes de Beauvais :

Les Blanchisseuses de Haarlem (d'après Jacob van Ruysdael).

Paysage près de Paris par un temps nuageux.

 

Musée de l'Île-de-France, Château de Sceaux : 

La Plaine Saint-Denis I, II et III.  (Trois tableaux portant le même titre, très difficilement visibles, perdus dans l'ombre des salles, dans un coin de porte, ou violemment éclairés...)

 

Musée Anne de Beaujeu, Moulins :

Paysage.

 

Musée des beaux-arts de Pau :

Le Moulin d'Argenteuil.

 

Musée Magnin, Dijon :

Paysage animé de figures.

Maisons à Montmartre.

La Plaine.

 

Musée des beaux-arts de Nantes :

L'Orage, ou Animaux allant à l'abreuvoir (1794, le plus ancien tableau connu du peintre).

 

Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon :

La Plaine Saint-Denis.

 

Musée des beaux-arts de Valence :

Paysage près de Paris (vers 1820-25).

Paysage au moulin, ou Le chemin sous l'orage.

 

Musée des beaux-arts de Lyon** :

Paysage orageux, ou L'orage sur la vallée de la Seine.

Le Moulin (vers 1820).

_________________

** Le musée des beaux-arts de Lyon, lors de l'exposition "Un siècle de paysages. Le choix d'un amateur" (2010), présentait huit tableaux, tous provenant d'une collection particulière lyonnaise, et désormais invisibles. J'en ai pris quelques photographies, mais je ne les référence pas ici.

 

Musée des beaux-arts de Brest*** :

Paysage au chasseur. 

____________

*** Il y a également à Brest un Paysage d'automne, mentionné dans le catalogue, mais qui n'est pas exposé actuellement.

   

Musée des beaux-arts de Lille :

Paysage en bord de mer. 

Paysage, environs de Paris.

  

Musée des beaux-arts de Rennes :

Paysage (vers 1820).

 

Musée des beaux-arts de Strasbourg :

Paysage avec moulins à vent.

L'Orage.

 

Musée des beaux-arts du Havre ("MuMa") :

Route en pleine campagne. 

Route près d'un bourg.

  

Musée Lenbachhaus, Munich, Allemagne : 

Paysage.

 

Nouvelle Pinacothèque (Neue Pinakothek) de Munich, Allemagne : 

Paysage (vers 1810).

  

Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg, Russie : 

Paysage avec un moulin (vers 1820).

 

[Ajout du 18 août 2015 :]

Musée d'art de Karlsruhe, Bade-Wurtemberg, Allemagne :

Paysage (vers 1820-1830).

 

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N. B. : Les rares monographies consacrées au peintre (1873 et 1927, à ma connaissance) mentionnent l'existence d'un millier, au moins, de tableaux et dessins de sa main... Je sais que des musées américains en possèdent quelques-uns, mais je suis sûr que d'autres sont moins lointains...

 

________

Addendum :

Une galerie de photographies consacrée au peintre est visible ici.

(Cf. dans les commentaires, la suite de la liste que j'ai esquissée ; il s'agit de tableaux dont on m'a aimablement signalé l'existence, mais que je n'ai pas vus, ni, donc, photographiés. Les tableaux mentionnés ci-dessus ont également fait l'objet d'une photographie.)